Star Trek

Réalisé par J.J. Abrams Avec : Chris Pine, Zachary Quinto, Eric Bana, etc... Science-fiction américaine, Sortie le 6 mai 2009, 2h10

Synopsis - Le premier voyage d'un tout nouvel équipage à bord de l'U.S.S. Enterprise, le vaisseau spatial le plus sophistiqué de l'histoire. Dans ce périple semé de dangers, d'action et d'humour, les nouvelles recrues doivent tout faire pour empêcher le plan d'un être maléfique menaçant l'humanité toute entière dans sa quête de vengeance. Le sort de la galaxie est entre les mains de deux officiers que tout oppose : d'un côté, James Kirk, originaire de la rurale Iowa, tête brulée en quête de sensations fortes, de l'autre, Spock, issu d'une société basée sur la logique et rejetant toute forme d'émotion. Quand l'instinct fougueux rencontre la raison pure, une improbable mais puissante alliance se forme et sera seule en mesure de faire traverser à l'équipage d'effroyables dangers, là où personne n'est encore jamais allé...

Critique - Je n'ai jamais été très fan de la saga Star Trek qui s'est longtemps résumé pour moi à une bande de mecs en pyjama déblatérant des trucs incompréhensibles pendant des heures. Malgré cela, cet univers riche et complexe de la SF a toujours été séduisant, en contrepoint du spectacularisme des StarWars. J.J. Abrams réussit encore un coup de maître commercial en réalisant ce "reboot" de manière habile et intelligente même si le coté jeuniste ne me plait guère. Il y a toujours un coté jouissif d'évoquer le passé, l'enfance et la jeunesse de protagonistes mythiques. On a l'impression de feuilleter l'album photo familiale. Mais cela a des limites en particulier la cohérence avec un univers vertigineux. Une limite que Abrams contourne très habillement avec tout le talent scénaristique du contre-pied qu'on lui connait à la télévision en mettant en œuvre une recette vieille comme la SF : paradoxe temporel et réalité alternative ou comment tout pouvoir refaire à sa sauce de manière justifié aux yeux des puristes. Ce qui nous permet également d'avoir le plaisir de revoir Leonard Nimoy à l'écran dans son rôle phare de monsieur Spock. Fort d'un casting riche et performant (Eric Troye Bana méconnaissable, un Zachary Heroes Quinto convaincant et un Simon Hot Fuzz Pegg hilarant) J.J. Abrams nous emballe ici un épisode survitaminé plus proche d'un StaWars (saga dont il est fan) que d'un Star Trek classique qui ravira pourtant Trekkies comme novices. Action et effets spéciaux sont à profusions et font de ce space opera un blockbuster de grande ampleur. Reste toujours le défaut qui est aussi sa marque de fabrique : cette horrible caméra à l'épaule associée à un montage stromboscopique dans les scènes d'actions, qui au mieux les rendes illisibles et au pire donne la gerbe. Ampleur, grandeur et débauches d'idées sont les maîtres mots d'un J.J. Abrams pas loin de s'accaparer le statu de Michael Bay en faiseur de grand spectacle à ceci près qu'il mise autant sur le scénario que sur les images. Du grand spectacle, de l'humour, de l'action, Star Trek est un très bon divertissement qui relance une franchise mal aimée dans notre pays. Le tour de force est d'autant plus grand qu'il réussit à ouvrir un univers en apparence très fermé à tout un nouveau public en conservant les inconditionnels.

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