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Le Vidéodrome
15 février 2008

John Rambo

Rambo - Réalisé par Sylvester Stallone Avec : Sylvester Stallone, Julie Benz, Paul Schulze, etc... Film de Guerre américain, Sortie le 6 février 2008, 1h30, Interdit -12ans
rambo

Synopsis - John Rambo s'est retiré dans le nord de la Thaïlande, où il mène une existence simple dans les montagnes et se tient à l'écart de la guerre civile qui fait rage non loin de là, sur la frontière entre la Thaïlande et le Myanmar. Il pêche et capture des serpents venimeux pour les vendre. La violence du monde le rattrape lorsqu'un groupe de volontaires évangélistes mené par Sarah et Michael Bennett vient le trouver pour qu'il les guide jusqu'à un village auquel ils veulent apporter une aide médicale et de la nourriture. Rambo finit par accepter et leur fait remonter la rivière, vers l'autre côté de la frontière. Deux semaines plus tard, le pasteur Arthur Marsh lui apprend que les volontaires ne sont pas revenus et que les ambassades refusent de l'aider à les retrouver.

Critique - A la vue de la bande-annonce et du passif laissé par Rambo III on pouvait légitimement s'attendre à un gros nanar ridicule qui n'aurait fait que caricaturer à l'excès ce personnage mythique. C'est donc avec une grande surprise que l'on est bien obligé de constater que ce dernier opus est d'une grande qualité, surement l'un des meilleurs de la saga. Après l'autre coup de poker Rocky Balboa, Stallone continue de passer en revue les rôles qui ont fait sa gloire. Plus que Rocky, Rambo semble être le véritable pendant cinématographique de Sly. Tour à tour vétéran méprisé, contestataire et véritable chantre de l'Amérique Républicaine de Reagan, il revient à ses premiers amours et tente de boucler la boucle. On notera la qualité de la réalisation et le sérieux apporté à la lisibilité de l'image, très importante pour un actionner et qui est aujourd'hui méprisé au profit de stroboscopages vomitifs des images. Contrairement à la réputation qui lui colle à la peau depuis Rambo 2 - La Mission, John Rambo n'est pas du tout un personnage qui fait l'apologie de la guerre. Il en reste marqué, traumatisé, se cherchant une nouvelle raison de croire en l'Homme et dans la vie. Plus que dans les trois films précédents qui ne sont ici en aucun cas rejetés, la guerre est dénoncé avec ce qui me parait le plus efficace : de la tripaille. Oui car ce Rambo là est gore, très gore même. Imaginez un peu l'horreur du débarquement d'Il faut sauver le soldat Ryan pendant 1h30 et vous n'aurez encore qu'un aperçu. Un parti pris évident de ne pas faire un film tout public qui glorifierai la violence en spectacle. La guerre c'est crade et on le montre bien pour les quelques écervelés qui le sauraient pas encore. On n'hésite pas à montrer en plein cadre femmes violées, enfants embrochés à la baïonnette et autres éviscération. Cela va tellement loin que l'on a impression d'assister davantage à un véritable film d'horreur. L'influence du fiston Sage Stallone et de son gout pour les giallos italiens a sans doute joué son rôle et l'on ne peut que s'en réjouir. Le choix d'interpeler sur la Birmanie, l'un des pays les plus fermés du monde, est également loin d'être superficiel, et la situations des "humanitaires" me rappelle étrangement cette bande d'illuminés Coréens partis évangéliser l'Afghanistan et qui sont rentrés au pays la tête en moins. Partir la fleur au fusil c'est bien, mais on est pas chez les bisounours et la morale serait sans doute qu'avant de venir jouer les boyscout il faut déjà nettoyer le terrain de façon efficace. "Sans armes vous ne changerez rien"... c'est triste à dire mais c'est vrai et le film soulèvera le débat. On peut quand même faire le reproche d'aborder de manière manichéiste les personnages secondaires : humanitaires pacifistes à l'extrême et d'une naïveté affligeante et soldat birman pédophile. Enfin bon, il ne faut pas trop en demander et se rappeler de quoi il s'agit avant tout : un putain de bon film d'action, un excellent actionner à la sauce 80's comme on ne sait plus en faire (Die Hard 4.0 sympathique sans plus et trop idéologiquement douteux). A 62 ans on craignait de voir Stallone ressortir les biceps mais on ne peut lui enlever qu'il a parfaitement sut faire vieillir ses personnages sans que cela ne paraisse ridicule. Sly n'a pas ressuscité Rocky et Rambo... il leur a offert un enterrement digne de leurs statuts d'icones. Ca m'a donné envie de me refaire les anciens tiens, moi je dis bravo.


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