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Le Vidéodrome
15 février 2008

Cloverfield

Réalisé par Matt Reeves Avec : Michael Stahl-David, Lizzy Caplan, Jessica Lucas, etc... Science-fiction américaine, Sortie le 6 février 2008, 1h30

clover

Synopsis - New York - Une quarantaine de ses amis et relations ont organisé chez Rob une fête en l'honneur de son départ pour le Japon. Parmi eux, Hub, vidéaste d'un soir, chargé d'immortaliser l'événement. La "party" bat son plein lorsqu'une violente secousse ébranle soudain l'immeuble. Les invités se précipitent dans la rue où une foule inquiète s'est rassemblée en quelques instants. Une ombre immense se profile dans le ciel, un grondement sourd se fait entendre... et la tête de la Statue de la Liberté s'effondre brutalement sur la chaussée. L'attaque du siècle vient de commencer. Au petit matin, Manhattan ne sera plus qu'un champ de ruines...

Critique - La nouvelle production de J.J. Abrams aura sut être fidèle à sa réputation de film mystère jusqu'au bout et le résultat n'en est que plus surprenant. Ce film est une véritable expérience. Comment bien résumer l'objet... Disons que l'on est à la croisée a priori improbable entre Godzilla et Le Projet Blair Witch. C'est caméra mini-DV au poing que les personnages nous font vivre la destruction de New-York par un monstre mystérieux. Tout est dans le concept du film et réalisé à la perfection pour un réalisme et une immersion absolue du spectateur. On est à New-York, on est la caméra. Il faut tout de même quelques minutes et ne pas être trop près de l'écran pour s'habituer à l'image branlante qui donne encore plus la gerbe qu'un film de famille. Tous les défauts du vidéaste amateur sont présents et renforce l'originalité du concept : zooms intempestifs, cadrage bancal, couleurs dégueux, contre-jour, mauvaises manipulations, panoramique trop rapide... tout en utilisant également les fonctionnalités de la caméra à des moments opportuns : torche, vision de nuit, microzoom,  la durée du film 90 minutes comme une cassette DV, etc... On est à fond dedans et on se sent de plus en plus impliqué dans l'histoire qui se dessine. Les personnages deviennent nos amis et l'on se retrouve aussi paumé qu'eux dans un monde qui part totalement en vrille. On a presque l'impression d'être dans une salle de cinéma dynamique. Les effets-spéciaux sont à la hauteur des ambitions du films. Une véritable performance étant donné le format utilisé et les prises de vue à synthétiser. Le casting est entièrement constitué d'acteurs inconnus pour la plupart mais qui jouent leurs rôles à merveille ce qui ne fait qu'amplifier l'identification et l'immersion. De plus, le tout se fond sur une belle histoire d'Amour (combien de mec feraient ça en vrai?), c'est le film qu'il fallait voir en étant accompagné à la Saint-Valentin. Le 11 septembre et le numérique n'ont pas fini d'inspirer les cinéaste, mais quand c'est comme ça, on ne peut que s'en réjouir. Preuve que le deuil du World Trade center commence à être fait, je ne pense pas qu'un film comme ça aurait put sortir il y a encore deux ans. Une véritable performance de maitre qu'il faut absolument vivre en salle, on en sort chamboulé. Tout simplement énorme.


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Commentaires
S
C'est vrai que ça rappelle Blair Witch mais que sur la narration ! Mais ça reste un très bon film je trouve, meme la 2nd fois on se régale :)
C
Ces deux films sont semblables dans leur concept et leur narration, ce qui en fait tout leur originalité. Comme Blair Witch, je pense que Cloverfield est un film qui ne se vit véritablement qu'une seule fois. Il faut donc la savourer ^^
C
Je n'ai pas vu ce film, mais tu évoques "le projet Blair witch" ; celui-là je l'ai vu et je ne pourrai plus jamais le regarder. Pourtant, il en faut beaucoup pour me faire peur ! Je pense que pour qu'un film filmé de cette façon soit réussi, il faut vraiment une histoire solide. Je n'en ai entendu que du bien (à part une personne), j'irai peut-être le voir.
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