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Le Vidéodrome
21 janvier 2009

Che - L'Argentin

Che part 1 - Réalisé par Steven Soderbergh Avec : Benicio del Toro, Demian Bichir, Santiago Cabrera, etc... Biopic américain, Sortie le 7 Janvier 2008, 2h07
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Synopsis - La vie de guerillero du célèbre révolutionnaire argentin Ernesto "Che" Guevara aux cotés de Fidel Castro pendant la révolution cubaine des années 50.

Critique - On pouvait se poser la question de l'opportunité d'un film sur l'un des plus célèbres révolutionnaire marxiste du XXème siècle par un réalisateur américain... et bien je me la pose toujours. La réalisation et la reconstitution historique de Soderbergh n'est pas à mettre en cause. Le coté docu-fiction, caméra à l'épaule est une parfaite réussite et la prestation de Benicio del Toro, primé à Cannes, est juste époustouflante. Pourtant le coté polissé de l'oeuvre me dérange. Comment refuser de prendre parti lorsque l'on traite la vie d'un personnage historique si controversé? Véritable icone d'une révolte humaniste pour certains, criminel de guerre pour d'autres, on peine à toucher la quintescence de ce qu'était cet homme en ne traitant que des faits de sa vie de guerillero. Un peu succint pour cerner ce grand homme ou même pour désacraliser le mythe. D'autant plus étrange lorsqu'on sait que le scénario est une adaptation du journal intime qu'a tenu le Che lui-même pendant la révolution cubaine. Le film, qui a d'ailleurs un montage foutraque, observe de loin ce personnage au contraire d'un del Toro complètement investi. Sans doute le film souffre-t-il de son découpage en deux parties. Je me réserve un autre jugement après le visionnage de la seconde moitié, mais je conseille, à ceux qui voudrait vraiment en apprendre plus sur cette figure historique de voir le Carnet de voyage de Walter Salles qui traite de sa période précédent qui a vu ses idéaux se forger. On se demande comment on peut rendre une vie si exaltante en un film si ennuyeux. Che n'apparait pour le moment que comme un docu-fiction de plus sur la guerre, grande mode en ce moment qui ne livre au final que très peu de pertinence et d'informations à travers un point de vu qui va au dela de l'objectivité : la passivité. Insuffisant pour en faire une véritable oeuvre dramatique et ne peux être, en même temps, accepté comme un document historique recevable. Toujours les mêmes questions pour ce type d'oeuvre, or je pense que le devoir d'un cinéaste est de se mouiller. De plus Soderbergh tombe de plein pied dans le piège du biopic dont il avait pourtant averti Vincent Cassel venu chercher conseil auprès de lui avant d'accepter Mesrine : traiter le personnage sur la longueur au lien de se concentrer sur un seul fait. Comble du comble, Che parait bien plus dispersé que Mesrine. Je n'aurais jamais crut dire un jour que Richet est plus talentueux que Soderbergh. Une petite déception... pour le moment.


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