La Vengeance dans la peau

The Bourne Ultimatum - Réalisé par Paul Greengrass Avec : Matt Damon, Julia Stiles, David Strathairn, etc... Film d'espionnage américain, sortie le 12 septembre 2007, 1h56

Synopsis - Jason Bourne a longtemps été un homme sans patrie, sans passé ni mémoire. Un conditionnement physique et mental d'une extrême brutalité en avait fait une machine à tuer - l'exécuteur le plus implacable de l'histoire de la CIA. L'expérience tourna court et l'Agence décida de le sacrifier. Laissé pour mort, Jason se réfugie en Italie et entreprend une lente et périlleuse remontée dans le temps à la recherche de son identité. Après l'assassinat de sa compagne, Marie, il retrouve l'instigateur du programme Treadstone qui a fait de lui un assassin et l'a condamné à l'errance. S'estimant vengé par la mort de ce dernier, il n'aspire plus qu'à disparaître et vivre en paix. Tout semble rentré dans l'ordre : Treadstone ne serait plus qu'une page noire ? une de plus - dans l'histoire de l'Agence... Mais le Département de la Défense lance en grand secret un second programme encore plus sophistiqué : Blackbriar, visant à fabriquer une nouvelle génération de tueurs supérieurement entraînés. Jason est, pour le directeur des opérations spéciales, une menace et une tache à effacer au plus vite. Ordre est donné de le supprimer. La traque recommence, de Moscou à Paris, de Madrid à Londres et Tanger...

Critique - J'ai jamais été vraiment fan de cette licence qui me rappelle  beaucoup trop d'oeuvres cinématographiques ou littéraires. Ca reste des films d'action plaisant à regarder. L'histoire est aussi mince qu'une feuille de papier et Bourne parait tellement indestructible et surhumain que le suspense en prend un sacré coup (le gars il se prend trois accidents graves de voiture, dont une chute d'une trentaine de mètres de hauteur, et il sort de sa voiture en courant, frais comme une fleur). Matt Damon me parait toujours aussi peu approprié pour ce rôle de tueur froid amnésique en cavale.  Le véritable intérêt de ce film est sans doute le sous-texte politique dans une Amérique qui s'interroge actuellement sur sa morale et ses limites. Les pouvoirs  de la CIA et surtout leurs utilisations sont à remettre en question. On me dira que j'extrapole surement sur ce qui reste un blockbuster, mais je ne le crois pas. On a ici un magnifique exemple d'abus anti-démocratique de l'instrument d'espionnage mondial qu'est le réseau Echelon.Et ça fait froid dans le dos. En vérité j'ai passé quand même un bon moment, on ne s'ennuie pas mais celui qui n'aura pas vu les précédents opus aura peu de chance de s'y retrouver. Ce qui me rend allergique à cette série de film c'est le partie pris de la réalisation : caméra à l'épaule en permanence avec style documentaire pour apporter de la nervosité à l'ensemble... parfois on aimerait bien se reposer les yeux quand même. Moi qui n'aime pas les plans mous du genou ou trop statique, j'ai pourtant été à deux doigts de rendre mon déjeuner devant tous ces flous, ces zooms et ces bougés. Ca énerve et ça fait mal aux yeux. Pitié! Du grand spectacle filmé par un réalisateur atteint de Parkinson, avec des cascades hallucinantes et une histoire téléphonée. Vous vouliez du Jason Bourne? Vous ne serez ni déçu, ni surpris. Jason est immortel c'est bien connu.

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