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Le Vidéodrome
16 février 2009

Slumdog millionaire

Réalisé par Danny Boyle Avec : Dev Patel, Mia Drake, Freinda Pinto, etc... Comédie dramatique britannique, Sortie le 14 janvier 2009, 2h
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Synopsis - Jamal Malik, 18 ans, orphelin vivant dans les taudis de Mumbai, est sur le point de remporter la somme colossale de 20 millions de roupies lors de la version indienne de l'émission Qui veut gagner des millions ? Il n'est plus qu'à une question de la victoire lorsque la police l'arrête sur un soupçon de tricherie. Sommé de justifier ses bonnes réponses, Jamal explique d'où lui viennent ses connaissances et raconte sa vie dans la rue, ses histoires de famille et même celle de cette fille dont il est tombé amoureux et qu'il a perdue. Mais comment ce jeune homme est-il parvenu en finale d'une émission de télévision ?

Critique - Le cinéma de Danny Boyle a souvent tendance à partager les avis. Qu'on aime ou que l'on déteste, il laisse rarement indifférent. Souvent barré, parfois malsain et dérangeant mais également pertinent, le plus psychédélique des cinéastes britanniques qui égratigne nous livre un vrai bijou oscarisable. Slumdog millionaire nous fait voyager dans les bidonvilles de Bombay, dépaysement garanti, sous la forme d'un conte moderne au vitriol servit par une double narration : l'interrogatoire de l'inspecteur et le jeu télévisé le plus célèbre du monde dans le but de nous raconter l'incroyable histoire de Jamal Malik. Un scénario imbriqué à la fois complexe et limpide qui met en avant les thèmes de prédilection du cinéaste, et en particulier le rapport à l'argent. Celui ci ne fait pas le bonheur, en est pour preuve le final (concernant le frère) qui s'avère contre toute attente, d'un suspense insoutenable. Boyle démontre également que l'acquisition véritable de connaissances, d'une culture générale, se fait aussi bien par une assimilation et un vécu que par les études (le livre d'Alexandre Dumas que Jamal n'a jamais ouvert à l'école). La culture nous entoure, il suffit de faire attention aux détails. Elle est là où elle nous trouve, et parfois dans les moments les plus insoupçonnés. Il est même amusant de voir la théorie se confronter à la réalité (la question sur la devise de l'Inde, où argent et vérité s'oppose tout comme sur le plateau de télévision). La mise en scène de Danny Boyle est comme à l'accoutumée explosée, survoltée, chatoyante et tout est fait pour amplifier le malaise qui se dégage de certaines scènes. Sans conteste l'un de ses meilleurs films depuis Trainspotting. Cette réalisation met en valeur un casting sans fausse note avec d'excellentes interprétations, le tout sur une bande originale de Rahman qui m'a véritablement transportée. Ce film m'a fait vibrer, il m'a parlé. Il mérite donc une note optimale car il est bien au dessus de Benjamin Button (***) pour ma part. Danny Boyle continue de montrer l'envers des cartes postales et on aime ça. A voir absolument !


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