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Le Vidéodrome
10 février 2009

Morse

Låt den rätte komma in - Réalisé par Tomas Alfredson Avec : Kare Hedebrant, Lina Leandersson, Per Ragnar, etc... Film d'horreur suèdois, sortie le 4 février 2009, 1h54, Interdit -12ans
19051152
Synopsis - Oskar est un adolescent fragile et marginal, livré à lui-même et martyrisé par les garçons de sa classe. Pour tromper son ennui, il se réfugie au fond de la cour enneigée de son immeuble, et imagine des scènes de vengeance. Quand Eli s'installe avec son père sur le même pallier que lui, Oskar trouve enfin quelqu'un avec qui se lier d'amitié. Ne sortant que la nuit, et en t-shirt malgré le froid glacial, la jeune fille ne manque pas de l'intriguer... et son arrivée dans cette banlieue de Stockolm coïncide avec une série de morts sanglantes et de disparitions mystérieuses...

Critique - Oubliez les vampires à paillettes qui jouent au base ball en plein jour et qui drague la lycéennes : Tomas Alfredson et son Morse arrivent ! Même si le film de Catherine Hardwick était honorable, j'ai beaucoup moins apprécié les libertés prises avec les codes du film de vampire sans se demander pourquoi ils existaient. Twilight aura au moins le mérite de remettre à la mode un genre présent depuis la naissance du cinéma et qui a connu plusieurs périodes de gloire. Un genre toujours en quête de renouveau donc, et celui-ci est venu du froid. Alfredson, jeune réalisateur suédois nous balance une petite bombe ou comment renouveler un genre en retournant à ses sources. L'histoire tourne autour d'un petit garçon délaissé par sa mère et véritable tête de turc de son école. Innocence mêlé à une violente colère intérieur, sa solitude sera bientôt bouleversé par l'arrivée de ses nouveaux voisins et surtout d'une jeune fille de son âge, du moins le croit-on... Un mystère plane, la mort rode soudainement dans les environs. Des corps sont retrouvés vidés de leur sang. Dans la nuit noire de Stockholm, le sang se mêle à la neige à travers une réalisation emplie d'une réelle poésie baroque. Loin d'un point de vu purement auteuriste, cette étrange et profonde relation est filmée avec finesse. Chaque composition de plan, chaque mouvement de caméra sont travaillés avec minutie. Les deux très jeunes acteurs sont bluffants et l'on se surprend a être terrifié devant cette histoire d'amour, pure et sincère mais hors normes. La figure du vampire retrouve ici ses lettres de noblesses et provoque une empathie envers sa malédiction que l'on n'avait pas connu depuis Entretien avec un vampire de Neil Jordan. De nouveau séducteur, drogué à l'hémoglobine, mystérieux et dangereux, le vampire d'Alfredson renvoi au coté sombre que l'on tente tous de contenir en nous. Aimer malgré ce que l'on est et ce que l'on est obligé de faire, accepter sa condition... Plusieurs scènes sont à couper le souffle dont celle des bois ainsi qu'un final hallucinant à vous glacer le sang. Le tout s'enchaine sur un rythme lent mais jamais ennuyeux. Le cinéaste prend son temps et nous fait redécouvrir un cinéma authentique, loin des blockbusters survitaminés, prouvant ainsi que suspense, peur et action ne sont pas synonyme d'hystérie graphique. Magnifiquement beau, magnifiquement terrifiant. A voir absolument pour tous les véritables amoureux du genre, pour autant pas sûr que cela convienne à un public moins averti.


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