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Le Vidéodrome
28 septembre 2008

Faubourg 36

Réalisé par Christophe Barratier Avec : Gérard Jugnot, Clovis Cornillac, Kad Merad, etc... Comédie dramatique musicale française, Sortie le 24 septembre 2008, 2h
faub
Synopsis - Dans un faubourg populaire du nord de Paris en 1936, l'élection printanière du gouvernement de Front Populaire fait naitre les plus folles espérances et favorise la montée des extrêmes. C'est là que trois ouvriers du spectacle au chômage décident d'occuper de force le music-hall qui les employait il y a quelques mois encore, pour y monter un "spectacle à succès". Le lieu sera le théâtre de la plus éphémère des belles entreprises...

Critique - Suite à son succès phénomal des Choristes, Christophe Barratier est devenu un réalisateur courtisé mais aussi attendu au tournant. Faubourg 36 a tout du "bon" film français qui se veut soit disant ambitieux : des acteurs bankables (Jugnot, Kad Merad et oh tien... Clovis Cornillac... ça faisait longtemps), film d'époque en costume et scénario à la fois mélodramatique et comique. Si la réalisation est parfois pompeuse et pas souvent inspiré (on sent une nette influence de La Môme et une approche non assumé de l'ésthetique parisien développé par Baz Luhrmann dans Moulin rouge -entendez par là beaucoup de décors studio et d'arrières plans en synthèse tout dégueu et sans profondeur de champs-). Le métrage garde une atmosphère tout à fait sympathique grâce à la performance de son casting dont se détache la jeune, ravissante et talentueuse Nora Arnezeder, véritable révélation. Alors oui, le film parait vieillot dans sa conception et sent fortement la naphtaline mais il se laisse regarder. On peut dire que Barratier a été bien inspiré de sortir cette histoire de lutte sociale et de crise dans le contexte actuelle (on a toujours les films qu'on mérite à l'époque de leur sortie) mais il ne rééditera pas son exploit précédent à cause de ce qui avait fait tout son charme dans les Choristes : sa naïveté. Faubourg 36 ne casse pas des briques mais n'est pas non plus à jeter aux orties. C'est un film sympa, sans plus, qui s'écoute (grace à son excellent B.O.) plus qu'il ne se regarde.


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