Promets-moi
Zavet - Réalisé par Emir Kusturica Avec : Marija Petronijevic, Uros Milovanovic, Ljiljana Blagojevic, etc... Comédie serbe, sortie le 30 janvier 2008, 2h06
Synopsis - Au fond de la campagne serbe vivent Tsane, son
grand-père et leur vache Cvetka. Avec leur voisine l'institutrice, ce sont les
seuls habitants du village.Un jour, le grand-père de Tsane lui annonce qu'il
va bientôt mourir et lui fait promettre qu'il franchira les trois collines pour
rejoindre la ville la plus proche et vendre Cvetka au marché. Avec l'argent
récolté, il devra acheter une icône religieuse et un souvenir. Enfin, il lui
faudra trouver une épouse. Arrivé en ville, Tsane n'a aucune difficulté à
exaucer les premiers voeux de son grand-père. Mais comment faire pour trouver
une fiancée et la convaincre de le suivre au village avant que son grand-père ne
disparaisse...
Critique - Il y a des réalisateurs comme Kusturica pour lesquels, à chacun de leurs films, on se demande à quoi ils se défoncent... Une seule chose est sûr c'est que pour ce Promets-moi, le réalisateur serbe a un peu forcé sur la dose. On retrouve évidemment tous les composants de son cinéma qui le caractérise si bien : un univers baroque et surréaliste, une composition d'image chatoyante avec toujours ce superbe contraste des couleurs qui donne parfois un esprit cartoon, une musique entrainante et entêtante... Mais on assiste sans conteste à l'un de ses moins bon film. Sans doute est-ce dut à cette incessante surenchère qui voit s'accumuler les scènes et gags inutiles à l'avancée d'un récit qui manque déjà cruellement de fond. Certaines scènes, comme la fusillade finale, paraissent interminable surtout que l'on se doute déjà depuis longtemps de son issue. De grosses longueurs donc dans un film de plus de deux heures ça ne pardonne pas. On a l'impression qu'il n'a pas sut faire le travail, pourtant vital, de coupe au montage. Reste que malgré tout cela, l'ensemble se laisse tout de même voir avec plaisir. On rit aux éclats, les acteurs ne sont pas mal, les actrices (déjà bien jolies) sont mises en valeur, le tout sur un rythme endiablé qui donne dans un premier temps l'impression d'une oeuvre euphorique mais qui par la suite participe à la pesanteur de l'ensemble. Un édifice bâtit sur des fondations fragiles avec un scénario assez conventionnel qui semble n'exister que pour nous présenter tous les numéros de cirques et autres excentricités dont est capable Kusturica. Pour résumé l'ensemble on a l'impression d'avoir à faire la caricature des Guignols. Plaisant mais à petite dose, dommage.