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Le Vidéodrome
10 janvier 2008

30 jours de nuit

30 days of night - Réaliser par David Slade Avec : Josh Hartnett, Melissa George, Danny Huston, etc... Film d'horreur américain, Sortie le 9 janvier 2008, 1h45, Interdit -12ans
30
Synopsis - Alaska, de nos jours. Au cœur de l'hiver, les habitants de la paisible ville de Barrow s'apprêtent à passer, comme tous les ans, un mois sans soleil. À la suite d'une série d'évènements étranges, Eben, le  shérif local, va découvrir l'invraisemblable vérité. Un gang de vampires a investi la ville pour l'éradiquer de tous ses habitants. Eben, Stella et un petit groupe de survivants vont alors tenter de survivre jusqu'à l'aube qui se lèvera trente jours plus tard...

Critique - Il me tardait de voir le nouveau métrage du prometteur David Slade, auteur de l'excellent Hard Candy que je ne saurais trop recommander à tous. Le projet était alléchant  : l'adaptation d'un comics (que je n'ai pas eu l'occasion de lire) sur l'invasion de la ville la plus au Nord des Etats-Unis pendant une nuit de trente jours. L'intention était de réaliser un vrai film de genre loin des archétypes du MTV Movie et de la vague de films d'horreurs américains actuels. Les vampires n'ont rien de sexy, pas d'humour potache à deux balles entre deux décapitations et une image particulièrement racé... Bref tout était réuni pour faire un chef d'œuvre du genre avec ce film qui se voulait être l'anti-Buffy par excellence, de plus, l'ombre de John Carpenter se fait beaucoup ressentir. L'univers clos et enneigé n'est pas sans rappeler The Thing et le traitement des suceurs de sang fait lui penser au fameux et pourtant très kitch Vampires. Mais les bons points s'arrêtent là. Quelque chose ne va vraiment pas dans la narration. La faute ne revient sans doute pas à la réalisation mais plus à un montage catastrophique. C'est moche et l'on a l'impression d'assister à un film inachevé et charcuté à grand coups de ciseaux. Le fait que l'histoire se déroule sur une chasse permanente de 30 jours sans interruption était intéressante mais le concept tombe vite à l'eau lorsque les ellipses, allant de cinq à dix jours, s'enchainent sans que l'on ne ressente le poids du temps, une réelle différence ou évolution en ce qui concerne les personnages en dehors des trois poils au menton de Josh Hartnett (qui revient à ses premiers amours lui qui avait débuté dans les bons The Faculty et Halloween 20 ans après) qui par ailleurs n'est ni bon dans son jeu ni très crédible en shérif d'un bled paumé d'Alaska au milieu des trappeurs et autre baroudeurs barbus. Pour résumer qu'il se passe cinq jours ou trois minutes c'est pareil. Je tire d'ailleurs un grand coup de chapeau à Stella, le personnage de Melissa George qui arrive à survivre quatre jours dans la neige, à -20°c, cachée sous une voiture sans eau ni nourriture... très très forte. Le film qui se voulait original au milieu des actionners actuels comme Blade se perd dans sa fin tout bonnement ridicule. Pauvres vampires asthmatiques qui étaient pourtant stylisés à merveilles. C'est dommage car au final c'est ce coté 1er degré qui continue d'enfoncer un peu plus le clou de la déception. Des scènes incroyablement ridicules, mélo et prévisibles s'enchainent parfois avec d'autres qui mériteraient d'être dans les annales (la petite-fille vampire, la trancheuse...). Pour conclure on dira donc que Sam Raimi n'a pas vraiment de veine avec sa boite de prod qui n'a réussi, encore une fois, à ne sortir qu'un nanar de plus. Drôle de film qui cale à l'allumage et explose à l'arrivée avec un petit gout d'inachevé. Dommage (mais je me suis vraiment fait chié).


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